La condition première à remplir pour ces marchands ambulants de Bujumbura était de se faire inscrire dans la Mairie de Bujumbura et ce, après avoir formé des groupes de dix avec un chef à la tête. Ensuite, ces marchands devaient payer à la Mairie, une somme de dix milles francs chacun pour la confection des gilets qu'ils dévront porter pour être identifiés. Enfin, une cotisation de 1000 leur a été exigée mensuellement par la municipalité de Bujumbura.
Ces marchands admettent le fait que tous n'ont pas rempli les conditions requises par la Mairie faute de moyens. Toutefois, même ceux qui les remplissent continuent à être persécutés par la police, dénoncent ces marchands. Ils sont interdits de circuler sur tout les alentours du marché, leurs marchandises sont saisies, ils sont parfois tabassés voire même emprisonnés. Et pour être relachés, ces marchands dissent payer une somme allant de 50000Fbu et plus.
Selon toujours nos sources parmi ces marchands ambulants, des mobiles politiques seraient derrière ces persecutions. Ils suspectent la main du parti au pouvoir pour punir ceux qui ne participent pas ou ne s'associent pas aux différents activités organisées par ce parti. Les chefs de groupe étant chargés de noter les presences et absences de ceux qu'ils representent.
Ils demandent alors à la Mairie de Bujumbura et à la police de faciliter la tâche à ceux qui remplissent toutes les conditions qui ont été determinées par la Mairie.