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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Vives réactions pour condamner la suspension d’une dizaine d’organisations de la Société civile burundaise

novembre 25, 2015 3793
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Les Etats Unis et l’Organisation de protection des défenseurs des droits de l’homme de l’Afrique de l’Est et de la corne de l’Afrique condamnent la suspension provisoire des activités des associations de la Société civile burundaise par le ministre de l’intérieur. Une suspension qui est comme une entrave à la démocratie selon les USA et cette organisation des droits de l’Afrique de l’Est.

L’ambassade des Etats Unis à Bujumbura a réagi 24 heures après la décision du Ministre Barandagiye pour condamner la suspension provisoire des activités d’une dizaine d’organisations de la Société civile burundaise décidée ce lundi. Selon le communiqué de presse de l’ambassade américaine à Bujumbura, cette attitude du ministère de l’intérieur « limite davantage les libertés des Burundais de réunion et d'expression et représente un net recul dans la poursuite de la paix et le dialogue ». Et d’ajouter aussi que « les organisations de la Société Civile sont un élément essentiel d'une démocratie dynamique, car ils sont un canal que les citoyens utilisent pour accéder à leur gouvernement d'une manière organisée et ordonnée. Les OSC contribuent à promouvoir le développement de l'éducation civique et à combler les lacunes dans les services gouvernementaux ».

 

Les USA à travers son ambassade à Bujumbura craignent pour la suite de son partenariat avec le gouvernement burundais à cause du mauvais climat qui persiste entre ces organisations et le gouvernement « nous craignons que les restrictions du gouvernement sur les activités des OSC puissent nous empêcher de poursuivre cet aspect précieux de notre partenariat. Les Etats-Unis, comme le président Obama a récemment exprimé, restent attachés au peuple burundais et cherchent des occasions de poursuivre notre contribution par le biais des partenaires d'exécution de confiance ».

 

Ce n’est pas seulement la première puissance qui a exprimé ses inquiétudes par rapport à la suspension provision des activités d’une dizaine organisations de la Société civile. Dans sa déclaration rendue publique depuis Kampala en Ouganda, pays du médiateur de la crise burundaise, East and Horn Africa Human Rights Defenders Project avec 6 des 10 associations suspendues au Burundi condamnent cette suspension de leurs activités. Dans cette déclaration titrée ‘’Burundi : Bientôt, il n y aura plus de défenseurs des droits de l’homme’’, ils rappellent que plus de 100 défenseurs des droits de l’homme au Burundi ont été contraint à l’exil à cause de la crise actuelle au Burundi et de signaler  que le travail des défenseurs des droits de l’homme est devenu difficile et les abus continus au grand jour. « Alors que les abus de droits de l’homme continuent de se répandre au Burundi, avec des rapports quotidiens de cas de torture et d’exécutions extra-judiciaires, la communauté des défenseurs des droits de l’homme, autrefois dynamique et influente, peine aujourd’hui à dénoncer la situation qui se détériore » ont écrit ce mardi l’East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project, Association pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues (APRODH), L'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture au Burundi (ACAT-Burundi), le Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE), le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC) et le Réseau des Citoyens Probes (RCP).

 

« Les organisations de la société civile et les médias indépendants au Burundi sont devenus le champ de bataille de cette crise » poursuit le communiqué qui exhorte la communauté internationale, et tout particulièrement le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme au Burundi « d’intensifier la diffusion publique d’informations, et de dénoncer explicitement les graves violations qui s’y produisent ».  

 

Ces associations suspendues provisoirement sont entre autres le Forum pour le renforcement de la Société civile (FORSC) dirigé par Vital Nshimirimana, le FOCODE (Forum pour la Conscience et le Développement) de Pacifique Nininahazwe, l’APRODH (Association burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues) dirigée par Pierre Claver Mbonimpa qui a échappé à une tentative d’assassinat et dont le fils et le gendre ont été assassinés à Bujumbura. Les autres organisations suspendues par le Ministre de l’intérieur sont AMINA (Amicale de militaires en Non Activité), l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) de Me Armel Niyongere; la PARCEM (Parole et Action pour le Réveil de Consciences et Evolution des Mentalités) de Faustin Ndikumana, la SPPDF (Synergie de Partenaires pour la Promotion des Droits de Femmes), le RCP (Réseau de Citoyens Probes) ;  Fontaine Isoko, et l’Association  Maison Shalom de Marguerite Barankitse.

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