Le commerce de divers articles qui se faisait dans les zones du camp de Nyarugusu ainsi que les conducteurs de motos sont les activités génératrices de revenus qui ont été suspendues après les manifestations qui ont eu lieu ce mardi dans ce camp. Selon l’un des réfugiés, ces décisions ont été annoncées lors des réunions tenues dans chacune des 12 zones du camp de Nyarugusu : « Parmi les mesures qui ont été arrêtées au cours de ces réunions figure la suspension de circulation à moto. C’est-à-dire que toute personne qui exerçait le métier de transporteur à moto n’aura plus droit de sortir sa moto. L’autre mesure, c’est la suspension du petit commerce qui se faisait à l’intérieur des zones. C’est ce commerce qui aidait beaucoup les réfugiés parce qu’il se fait tous les jours, vu que les autres marchés officiellement reconnus ouvrent uniquement deux jours pendant la semaine », se plaint un des réfugiés.
Ainsi, la colère est grande au sein de ces réfugiés du fait que, avec la suspension de ces activités, ils ne pourront plus nourrir leurs familles, vu que les rations alimentaires distribuées par le HCR sont insuffisantes : « On se demande comment on va survivre. Beaucoup de réfugiés dépendent de ces deux activités. On pouvait s’acheter des tomates, des amarantes, du poisson…Comment pourrions-nous alors nous en procurer? C’est d’autant plus grave que même la nourriture que nous donne le HCR est insignifiante », s’exaspère encore un réfugié du même camp de Nyarugusu en Tanzanie.
Parmi ces décisions prises contre tous les réfugiés du camp de Nyarugusu, sans exception de nationalité, il y’a le couvre-feu. Nos sources au camp de Nyarugusu précisent que cette mesure interdit les vas et viens dans le camp après 19 heures et que les autorités tanzaniennes menacent de punir sévèrement tout réfugié qui passera outre cette mesure.
Pour rappel, la réunion qui devrait être tenue par le chef de ce camp n’a pas eu lieu du fait que les réfugiés de nationalité congolaise lui ont jeté des pierres. De même, aucune activité n’a eu lieu ce mercredi dans le dit camp.