Vers 23 heures, des agents mandatés pour faire ce travail ont exigé aux personnes se trouvant dans le camp de Lusenda des attestations de réfugié et ont procédé aux enregistrements.
« Le recensement fait dans la nuit serait une demande du PAM, une information qui n’est cependant pas vérifiée. Les réfugiés ont passé la nuit en alerte, chacun devait présenter son attestation de réfugié et était par la suite enregistré. Ceux qui faisaient ce travail ne sont pas des chefs de village comme cela aurait dû être le cas. Ce sont de simples réfugiés comme nous. On ne connaît pas encore l’objectif de ce recensement », révèle un réfugié.
Les réfugiés s’interrogent pourquoi ce travail a été fait pendant la nuit alors que cela pouvait être fait la journée : « on est inquiet, pourquoi s’introduire chez les gens la nuit alors qu’il y a l’insécurité ? On s’interroge sur l’authenticité de leur travail », martèle un des réfugiés.
Contacté à ce propos, Mkombozi, le chargé de la sécurité au camp de Lusenda a fait savoir que seuls les organes habilités peuvent faire le recensement. Quant au travail fait dans la nuit du samedi 12 Août 2017, Mkombozi affirme qu’il a été fait par des chefs des villages et qu’il s’agissait de simple vérification.