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“La voix des sans voix”

Adjudant Nyongera : Le ministère de la santé conclut sur un ' décès à domicile '

septembre 23, 2016 2783
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Les justifications apportées par les services de l'Etat sur le cas de l'assassinat de l’Adjudant Eddy Claude Nyongera sont contradictoires. Alors que la police et le gouvernement burundais parlent d'un cas de suicide, le ministère de la santé publique, autorité de tutelle de l'hôpital Roi Khaled évoque un ‘décès à domicile’.
 
Mardi, la Commission nationale indépendante des droits de l'homme (CNIDH) avait demandé des enquêtes auprès du parquet général de la République sur les circonstances de la mort de l'Adjudant Eddy Claude Nyongera dans les bureaux du Service National des Renseignements. 
 
La même commission invoquait l’urgence de ces enquêtes afin de permettre à la famille de la victime de pouvoir procéder à son inhumation. « Nous avons saisi le parquet général. La loi oblige que dans des circonstances pareilles, il y ait quelqu'un qui autorise une expertise médicale », a expliqué Jean Baptiste Baribonekeza, président de la CNIDH. 
 
Selon des sources proches de la famille de l'Adjudant Nyongera, celle-ci aurait reçu un « certificat de décès à domicile » ce mercredi 21 septembre 2016. 
 
Bien que le certificat évoque un ‘décès à domicile’, Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, avait annoncé juste après la mort de l'Adjudant Eddy Claude Nyongera qu'il s'agissait d'un suicide à l'aide d'une grenade. « Il a fait croire à l'officier de police judiciaire instructeur qu'il veut sortir pour aller voir l'autre OPJ qui l'avait interrogé en premier lieu. Arrivé dans une autre chambre, il a pris une grenade parmi celles saisies aux mains de malfaiteurs.  Ils ont essayé de le maitriser mais quand ils ont constaté qu'il l’avait déjà dégoupillé, ils se sont enfuis et la grenade a explosé et a emporté sa vie », a expliqué le porte-parole de la police le jour de la mort de l’Adjudant Nyongera le 14 septembre 2016.
 
Cette version de la police a également été reprise ce jeudi 22 septembre par Martin Nivyabandi, Ministre des droits de l'homme dans une conférence de presse.
 
Toutes ces institutions avancent cependant des circonstances qui se contredisent à propos de la mort de l'Adjudant Eddy Claude Nyongera. Le Service national des Renseignements où le sous-officier est a été exécuté après de longues séances de torture n’a fait aucune déclaration pour expliquer cette mort.
 
Les agents du SNR se sont contentés de laisser son corps à la morgue de l’hôpital Roi Khaled avec un papier évoquant un ‘soldat inconnu’.
 
Il en va de même pour l’armée où prestait la victime a l'Etat-major général de la FDN précisément au bureau chargé des transmissions. Aucun mot ne filtre du porte-parole de l’armée où le sous-officier a été arrêté. 
 
L'enterrement de l'Adjudant Eddy Claude Nyongera est prévu ce vendredi 23 septembre 2016 au cimetière de Mpanda.

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