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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La police et le SNR à la chasse aux utilisateurs des réseaux sociaux

septembre 02, 2016 3925
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Les utilisateurs des réseaux sociaux comme voie de communication sont traqués par la police et les agents du service national des renseignements burundais ces derniers jours. Certaines personnes ont été assassinées et d'autres emprisonnées suite à des messages ou informations qui ne plaisent pas au pouvoir de Nkurunziza. Ces derniers sont trouvés dans leurs téléphones portables lors des rafles opérées par les services de sécurité burundais dans différentes localités. La police parle d'un combat contre la cybercriminalité.  
 
Les personnes visées sont ceux qui utilisent les réseaux sociaux whatsap, telegram, tweeter et facebook pour l’échange d'informations. Une technologie qui a beaucoup progressé surtout après la destruction des radios indépendantes par le pouvoir de Nkurunziza. Avec le départ des journalistes en exil, la recherche d'une information vérifiée et impartiale était devenue un problème. 
 
Nombreux burundais se sont associés dans des groupes d'échanges d'information dans leurs quartiers ou localités. Ce qui les aide à alerter sur les cas des personnes enlevées par la police et le service national des renseignements, et de rendre ainsi publics les crimes commis par les agents de l’Etat. 
 
Avec es crimes révélés publiquement, les services de police et de renseignements ont commencé à pourchasser les usagers de ces réseaux sociaux surtout ceux qui utilisent whatsap et telegram. Ces fouilles sont menées près du bar Iwabo w'abantu de l’ancien Général Adolphe Nshimirimana, lieu où passent tous les véhicules à destination ou en provenance de la route nationale RN-1. 
 
D’autres fouilles similaires sont parfois menées sur les différents ponts de Bujumbura, à Bugarama, situé à une trentaine de kilomètres de Bujumbura et sur des positions policières. Les passagers qui ont des téléphones sont sommés de les ouvrir pour examiner les messages et informations qui s'y trouvent. 
 
Autre objet de fouille, ce sont particulièrement la présence des nouvelles des radios Inzamba et l'émission Humura Burundi de la RPA, des programmes produits par les journalistes burundais contraints à l’exil depuis plus d’une année. Ces programmes, qui diffusent l’actualité du Burundi, mettent aussi en exergue les graves violations des droits de l’homme commises par le pouvoir et sont très suivis par la population. 
 
A part ces grands axes routiers, cette fouille s'opère aussi dans les quartiers qualifiés de contestataires du troisième mandat de Nkurunziza. Les nouvelles en provenance de ces quartiers parlent de gens extirpés de leurs véhicules, d'autres enlevés de leurs domiciles et retrouvés morts, certains ont disparus. Les plus chanceux ont été emprisonnés avec la seule faute de détenir des informations que le pouvoir Nkurunziza voulait occulter lorsque les radios indépendantes ont été incendiées. 
 
Les souffrances infligées aux utilisateurs des réseaux sociaux n’ont pas découragés les utilisateurs de continuer à partager les informations. En ce moment, les agents de la police et du service national des renseignements ont pris une autre stratégie visant à surprendre les gens dans des endroits publics comme des bars et à les arrêter. 
 
L'exemple est celui de l'incident qui s'est passé dans un bar de la capitale où 54 personnes ont été appréhendées. Une fouille minutieuse de leurs téléphones s'en est suivie. Huit d'entre elles sont emprisonnées suite aux messages trouvés dans leurs téléphones. Le porte-parole de la police a déclaré que toutes ces personnes partagent un groupe whatsap et qu'elles se sont données rendez-vous « pour préparer des messages insultant le chef de l'Etat ». Mais les accusés dénoncent ces allégations, surtout qu'aucun écrit n'a été trouvé sur ces personnes. Ces dernières trouvent qu'il s'agit d'une manière de les empêcher de connaître la vérité sur ce qui se passe au Burundi.  
 
« Priver quelqu'un de l'information, c'est comme lui bander les yeux et lui fermer les oreilles pour qu'il soit emporté par n'importe quel courant », réagit le président de l'Observatoire de la Presse Burundaise, Innocent Muhozi. Il s’insurge ainsi contre le comportement de la police burundaise qui s'arroge aujourd'hui le droit d'arrêter les gens qui s'informent sur les réseaux sociaux. Innocent Muhozi conclut en affirmant que « le gouvernement du Burundi a peur que les burundais sachent ce qui se passe réellement ».

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