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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Qui sont réellement les 50 jeunes arrêtés à Rumonge?

juillet 29, 2016 3958
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Le flou plane sur l'identité de 50 personnes que les autorités provinciales de Rumonge disent avoir arrêté mercredi soir circulant à bord de trois bus de transport en direction de Rumonge. Juvénal Bigirimana, gouverneur de Rumonge, affirme d'une part que les enquêtes n'ont pas encore montré qui sont ces personnes et d'autre part il les taxes de rebelles venus du Rwanda qui se cacheraient en mairie de Bujumbura en attente de leur redéploiement dans différentes provinces du pays. Le gouverneur de Rumonge alerte d'autres gouverneurs de rester attentifs afin de contrecarrer d'éventuelles infiltrations. 
 
Cinquante personnes se  déplaçant à bord de trois bus de transport en province de Bujumbura vers la province de Rumonge ont été arrêtées ce mercredi par la police. Les autorités policières affirment les avoir interpelés en possession d'un arsenal militaire.
 
Selon le gouverneur de la province Rumonge Juvénal Bigirimana, ce groupe se préparait à commettre des actes de barbarie : " On les a attrapés avec 104 tenues complètes. Ils avaient aussi 4 kalashnikov ainsi que 12 chargeurs garnies, 7 grenades, 1669 cartouches avec 7 boîtes à cartouches garnies. Ils avaient beaucoup de cartouches, ce qui montre qu'ils étaient préparés à commettre des actes de barbarie", affirme-t-il.
 
Il ajoute aussi que ce groupe provenait du Rwanda: "Ils sont venus du Rwanda, ils sont passés par la République Démocratique du Congo et sont entrés dans la mairie de Bujumbura où ils ont une base arrière et puis ils étaient en train de les dispatcher vers les régions du sud, nord, est, ouest. Ce groupe qui est venu au sud on les a tous arrêtés", a annoncé Juvénal Bigirimana, gouverneur de la province Rumonge.
 
Sur base des provinces d'origine des personnes arrêtées, Juvénal Bigirimana conclut que ces personnes sont des criminelles: " Ces personnes qui sont au nombre de 50 parmi lesquelles 22 de Bururi, commune Mugamba, 12 de Kayanza, 2 de Bujumbura rural, 2 de Mwaro, 2 de Ngozi, 2 de Makamba, 2 de Bujumbura mairie, 1 de Muramvya ainsi que 4 chauffeurs en provenance de la commune Rugombo, c'étaient de vrais malfaiteurs", poursuit le gouverneur.
 
Le numéro un de la province Rumonge alerte les autres gouverneurs de province et leur demande d'ouvrir l'oeil expliquant qu'il détient des informations faisant état d'éventuelles attaques. 
 
Les propos de ce numéro un de la province Rumonge ont créé une polémique au sein de la population. Certains pensant à un montage visant à l'arrestation des personnes qui seraient recherchées, indiquant ne pas comprendre comment des groupes armés auraient des bases arrières dans la capitale du Burundi où Alain Guillaume Bunyoni, ministre de la Sécurité publique, a récemment communiqué avoir "démantelé" tous les groupes armés.
 
Le porte-parole de l'armée Gaspard Baratuza s'est refusé de tout commentaire et nous a renvoyé à la police "qui les a arrêtés et qui doit rendre compte". 
 
La réaction des politiques ne s'est pas fait attendre. Fréderic Bamvuginyumvira, président du parti Sahwanya-FRODEBU, conseille au gouvernement burundais de s'abstenir à lancer des "affirmations gratuites couramment attribuées à des faits et gestes non vérifiées", a-t-il déclaré. Cet ancien vice- président de la République ajoute que tôt ou tard les montages du gouvernement de Bujumbura seront démasqués par la Communauté tant nationale qu'internationale dans la mesure où les soi-disantes enquêtes n'aboutissent jamais. 
 
"D'abord on peut s'interroger comment 50 jeunes peuvent s'aventurer avec 4 kalachnikovs et des grenades dans des bus et comment le gouverneur de la province Rumonge ose déclarer sur la voie des ondes des affirmations non encore vérifiées. Un gouverneur doit procèder à la recherche d'une information vérifiables et attendre que des interrogatoires soient menées par des spécialistes et dégager des conclusions qui puissent informer le public sur ce qu'il a obtenu comme information vérifiable", conclut le nouveau président du parti de Melchior Ndadaye.
 
D'après des sources à Rumonge, les 50 personnes arrêtées ont été acheminées dans les locaux du SNR à Bujumbura. Toutefois, les identités de ces personnes n'ont pas été communiquées par la police.

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