Selon le témoignage d'un des réfugiés du Camp de Nduta en Tanzanie, les réfugiés burundais de ce camp ont été attaqués dans la matinée de ce samedi 2 juillet par un groupe d’hommes armés d’armes blanches. ‘’ Très tôt le matin, nous nous sommes rendus chercher du bois de chauffage dans la forêt que nous a montré le Haut-commissariat pour les réfugies, c’est à 4 kilomètres du camp. On a vu une vingtaine de personne armées de flèches, de gourdins, de machettes et de lances. Ils ont lancé leurs armes sur nous ", indique notre source.
Selon nos sources, ce cas n’est pas à isoler car ils sont régulièrement attaqués. ‘’Finalement, on a décidé que seuls les hommes iraient dans la forêt pour chercher du bois de chauffage, là aussi en grand nombre. Les femmes n’y vont plus, de peur de se faire violées’’, ajoute un autre réfugié burundais de Nduta.
Les réfugiés burundais du camp de Nduta précisent que les femmes ne peuvent plus se rendre dans la forêt pour chercher du bois. Malgré cette mesure, les réfugiés burundais craignent de se faire attaquer dans le camp.
‘’ Nous avons beaucoup peur, on ne sait pas ce qui va suivre. Aujourd’hui, ce sont des personnes qui sont tuées dans la forêt, rien n’empêche que prochainement, ils nous retrouvent dans nos maisons. Nous avons peur, on n’arrive plus à trouver sommeil. La nuit, on fait des rondes’’, précise une source.
Vendredi, la veille de cette attaque aux gourdins, un réfugié burundais du camp de Nduta en Tanzanie a été retrouvé mort une semaine après sa disparition. Son corps était en état de décomposition avancée. La victime, Salathiel Baricako, a été tuée alors qu’il se rendait dans la forêt à la recherche du bois de chauffage. Salathiel Baricako a été inhumé l’après-midi de ce samedi 2 juillet. Ce réfugié burundais a été tué à coups de machettes par des gens non encore identifiés, ce qui fait craindre le pire aux autres réfugiés du camp.