C’est aux environs de 11 heures de ce lundi que les citadins ont entendu les explosions de 3 obus dans la ville de Bujumbura en commune Mukaza. Une explosion s’est fait entendre non loin du bureau de la Police de sécurité routière qui a fait 3 morts et plusieurs blessés. Des informations concordantes indiquent que 10 policiers seraient morts dans cette explosion. Le deuxième obus, aurait atterri non loin du bureau du Maire de la ville de Bujumbura sans faire de dégâts. Le dernier obus est tombé dans le parking de bus de transport en commun du Nord de Bujumbura tout près de la paroisse catholique Saint Michel. Là aussi pas de victimes selon les témoins contactés par la RPA.
Après ces explosions en mairie de Bujumbura, la Brigade anti émeutes dirigée par le commissaire Désiré Uwamahoro aurait tué 6 personnes et la circulation a été perturbée pendant au moins une heure. Certaines avenues très fréquentées de Bujumbura comme l’avenue Muyinga, l’avenue du Peuple Murundi, l’avenue de l’Imprimerie et celle de l’Université ont été fermées à la circulation.
Dans la commune Muha au sud de la capitale, 3 policiers ont été tués par des personnes non encore identifiées. Plusieurs motos ont été saisies par la police et pour les récupérer, une somme forfaitaire de 50.000 francs était versée aux policiers sans quittance.
Selon les informations recueillies, cette attaque aux obus largués en mairie de Bujumbura a été perpétrée par un tout nouveau groupe rebelle qui se fait nommer ‘’Résistance pour un Etat de Droit’’ RED-Tabara. Selon toujours ces informations, c’est ce groupe rebelle qui aurait attaqué certaines positions policières à la veille de la Saint Sylvestre à Bujumbura.
La police burundaise semble minimiser cette attaque à la bombe. Pour Pierre Nkurikiye, porte parole de la police nationale burundaise, « ces attaques ont été perpétrées par des personnes roulant à motos que la police n’a pas pu arrêter malgré la course poursuite engagée ». Ce communicateur du Ministère de la sécurité publique indique aussi que « ces bombes n’ont pas toutes explosées car une de bombes Mortier 60 a été ramassée ». Un suspect est sous interrogatoire conclut Pierre Nkurikiye, porte parole de la police nationale.