Selon des sources militaires, le Major Ndayikeza serait parti à cause du mauvais traitement que subiraient les militaires anciens des FAB depuis un certain temps. Officiellement, le Colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de la FDN, a reconnu l’absence au poste ce lundi matin du Major Ndayikeza. Toutefois, le Colonel Baratuza explique qu’une désertion n’est constatée qu’après huit jours d’absence et indique que les gardes du corps du Commandant en second du camp Muha sont restés au camp.
Selon d'autres sources proches de l'armée burundaise, la nuit de ce samedi avait été caractérisée par une tension remarquée au sein des militaires ex-FAB tout comme au sein des ex-FDD. Une information faisant état d'une confrontation entre ces 2 camps a circulé toute la nuit durant. Cette sorte de paranoïa s’est accentuée par une attaque aux mortiers qui a visé le quartier du palais présidentiel à Kiriri dans la nuit de jeudi 24 Septembre, causant une peur panique dans le camp Nkurunziza indiquent nos sources. Ces mortiers n'auraient pas atteint le palais de Nkurunziza mais ont tout de même échoué non loin de là, notamment dans les jardins de la congrégation des Jésuites situé à quelques pas du palais présidentiel et dans un ravin près du Lycée Vugizo.
Un capitaine du nom de Marango, lui aussi ancien des Forces Armées Burundaises, a été mis aux arrêts pendant quelques heures le matin de ce dimanche 26 Septembre 2015. Les motifs de son interpellation restent encore flous, mais selon nos sources cela est devenu le traitement quotidien réservé aux anciens des FAB qui ne sont pas proches du parti CNND-FDD.
Le pouvoir ne cache plus sa colère envers les militaires ex-FAB
Des militaires, tous ex-FAB, mais dont le nombre exact n'est pas connu seraient détenus et torturés depuis la récente tentative d'assassinat contre le chef d'Etat Major Général des armées le Général Prime Niyongabo. Laquelle tentative, bien que niée par le Colonel Gaspard Baratuza porte-parole de l'armée burundaise, avait tout de suite après les faits et avant les enquêtes imputée aux militaires anciens des FAB par les hauts cadres du CNDD-FDD.
Aussi depuis le 2 Août dernier, des ex FAB des différents camps militaires croupissent en prison poursuivis pour l'assassinat du Général Adolphe Nshimirimana, ancien patron des renseignements burundais et bras droit du Président Nkurunziza. Aucune preuve incriminant tous ces militaires en prison n'a été fournie, et selon nos sources tous seraient victimes de suspicion. Le seul péché de ces militaires, poursuit nos sources, est de ne pas vouloir se mêler des affaires politiques en soutenant ouvertement le parti au pouvoir CNND-FDD.
Les divisions au sein des Forces de Défense Nationale (FDN) ont éclaté depuis les manifestations contre le troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza en Avril dernier. Après la tentative échouée de coup d'Etat du 13 Mai, bien que ce coup ait connu la participation des militaires et policiers ex-FDD, le Président Nkurunziza n'a lui même pas caché sa colère à l'endroit surtout des ex-FAB. Ainsi, il a annoncé la délocalisation de 2 camps militaires qu'il accusait d'avoir été à l'origine des coups d'Etat qu'a connu le Burundi dans le passé. Une délocalisation devenue réalité, elle a été entamé il y a une semaine. Des sources en provenance de la FDN disent que des militaires ex-FDD fidèles au parti CNND-FDD qui appartenaient aux camps concernés par la délocalisation avaient eux connu des mutations pour ne pas subir les conséquences de cette dernière.
