La délocalisation de ces camps avait été objet de discussion entre les hauts gradés des corps de défense et de sécurité pour trouver les lieux de déménagement de ces camps. La dite réunion a déterminé que le 11^ème bataillon blindé devrait déménager vers le camp Muzinda en province Bubanza à une vingtaine de kilomètres de Bujumbura et le 121^ème bataillon des parachutistes vers Mujejuru dans les collines d’Ijenda au chef-lieu de la 120^ème brigade  à une quarantaine de kilomètres de Bujumbura. Le délai limite de déménagement était fixé au 26 septembre 2015.

Il se pourrait que les familles des militaires vivant dans les camps ont eu une prolongation d’une semaine. Celles-ci sont déboussolées car elles ne voient  pas comment continuer à vivre dans de telles conditions de sans-abris  pour certaines car ayant passé plus de vingt ans dans ces camps. Leurs enfants étudiaient dans les écoles de proximité, et les parents principalement les mamans travaillaient dans la capitale pour celles qui avait du travail.

Cette délocalisation de ces camps militaires à été confirmée par le porte-parole de l’armée  le Colonel Gaspard Baratuza sur les ondes de la RFI ce jeudi. Celui-ci a justifié cette action menée dans une situation politico sécuritaire grave comme ayant  pour  but de protéger la population contre des catastrophes que pourraient engendrer les explosions des munitions hors usage. Il a ajouté également que cette décision a pour but ultime d’éviter des tentatives répétitives de coup d’Etats.

Selon certains observateurs avisés, cette délocalisation a d’autres buts non avoués du pouvoir. Les explications du porte-parole ne seraient pas convaincantes parce que les camps militaires à Musaga datent de la période coloniale et aucune catastrophe ne s’est jamais produite jusqu’à ce jour de la délocalisation selon nos sources. En outre, d’autres camps militaires à Musaga ne sont pas concernés par cette délocalisation. Il y a par exemple la Brigade logistique ancien camp base des forces armées, l’Institut Supérieur des Cadres Militaires (ISCAM) et le bataillon support région ancien 2^ème bataillon commando, camp Muha ex-camp roi Baudouin de Belgique.

Surement que la seule raison est cette crainte des coups d’Etat mais là aussi, comme nous l’affirment des sources militaires, « les mêmes effets  appellent les mêmes conséquences ». D’autres militaires basés dans des camps loin de Musaga même de l’intérieur du pays ne seraient pas garantis de ne pas faire la même chose concluent nos sources.