La correspondance des parents de Vyanda a pour but de contester la mesure de libérer Fidèle Niyonsenga, l’enseignant accusé d’engrosser son élève.

Ces parents dont les enfants fréquentent l’école fondamentale de Mwura attendent la décision relative à cette correspondance adressée au directeur communal de l’enseignement en mi-décembre. « Qu’ils ne continuent pas de protéger les malfaiteurs. Qu’ils prennent des sanctions. Et, en cas de besoin, qu’ils le transfèrent ailleurs. Cette situation fait froid dans le dos à nos enfants. C’est absurde de voir quelqu’un qui a osé déshabiller, abuser de son élève et passer deux semaines avec elle, loin de ses parents, revenir dans notre école. »

Après avoir rejeté catégoriquement ces allégations, l’enseignant Fidèle Niyonsenga indique que ce ne sont pas les parents des élèves qui l’ont embauché. « Je pense que ce ne sont pas ces parents qui m’ont embauché. Je suis un fonctionnaire de l’Etat. Quand je constaterai que ma sécurité est en danger, je demanderai une mutation. Mais pour le moment, je n’ai engagé personne pour demander pour moi cette mutation. »

La mutation n’est pas une sanction adéquate, réplique l’administrateur de la commune Vyanda. Selon l’administrateur Dieudonné Nkezimana, s’il est muté ailleurs, l’enseignant peut abuser de ses nouvelles élèves. Il lui faut une sanction sévère, indique l’administrateur de la commune Vyanda. Les parents, eux, parlent de probabilité de boycott des classes si aucune décision appropriée n’est prise. « Si les autorités auxquelles nous nous sommes adressés ne prennent aucune mesure. Nous, les parents nous allons encore une fois nous réunir et décider, si nécessaire, de garder nos enfants à la maison, en attendant que ces autorités prennent des mesures appropriées. »

Certaines sources administratives à Vyanda signalent que différentes autorités dans cette province de Bururi sont en train de mener des enquêtes pour en savoir plus sur le dossier de cet enseignant qui est accusé d’avoir engrossé son élève.