Diane-Nina Inabeza âgée de 32 ans est mariée et mère de 3 enfants. Elle habite dans le district de Kayonza, secteur Kabarondo. Alors qu’au Burundi, elle travaillait pour le compte de la Maison Shalom, après un an passé en exil, en 2016, elle va apprendre un métier : la couture. Le minerval payé par trimestre était de 65.000 francs rwandais.
La refugiée burundaise exerce ses activités à son domicile. Elle a souvent un marché de coudre des uniformes scolaires. ‘’ J’ai deux machines à coudre lorsque ça demande beaucoup de travail, je n’hésite pas à me tourner vers un proche pour demander de l’aide. Récemment j’ai eu un marché de l’école Ku Ntwari, j’ai pu coudre presque 2.000 uniformes pendant deux semaines.’’
Diane-Nina Inabeza apprécie le pas déjà franchi. Elle parvient à subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille par ses propres moyens. ‘’ Après avoir appris le métier de coudre, le centre d’enseignement que je fréquentais m’a proposé un travail. Avec l’argent que j’ai gagné, j’ai pu acheter une machine à coudre. Le premier marché que j’ai eu, était de coudre des uniformes et j’ai gagné 150.000 francs rwandais soit un peu moins de 200 dollars américains. Mes clients sont satisfaits de mes prestations. Je compte continuer ce métier une fois de retour au pays’’, ajoute-t-elle.
Diane-Nina Inabeza affirme que des conséquences ne manquent pas dans son métier, par exemple, des tissus des clients peuvent être déchirés.
Malgré ces difficultés pratiques et qui fâchent les clients, les voisins de Diane-Nina Inabeza font savoir qu’elle est courageuse et demandent aux autres réfugiés d’apprendre de petits métiers pour mieux subvenir à leurs besoins.
Janvier Uwishema, une des autorités à la base du district de kayonza abonde dans le même sens, il qualifie Diane-Nina Inabeza de femme extraordinaire. ‘’ Elle a cousu les habits des agents qui font des rondes nocturnes dans notre district et on l’aide à avoir d’autres marchés car elle exerce bien son métier.’’
Diane-Nina Inabeza demande aux autres réfugiés burundais de se lancer dans de petits métiers. ‘’ Que les réfugiés burundais ne croisent plus les bras et manquent de quoi subvenir à leurs besoins. Qu’ils apprennent plutôt les métiers pour mieux faire face à la vie.’’
Article de presse sur l’émission Turiho du 27 Novembre 2018. Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International.