Ce sont des accords qui sont sur 4 pages libellés en 8 chapitres. Ils sont écrits en langue Swahili. En haut et en bas de chaque page est marqué ‘’SIRI KUU’’ qui signifie ‘’très confidentiel’’ en langue française.
Le chapitre 2 de ces accords est consacré à la situation sécuritaire au Burundi. Sur ce point, le ministre tanzanien de l’intérieur a cherché à avoir des garanties de sécurité au Burundi de la part de son homologue burundais. Le ministre Barandagiye a rassuré que la paix règne au pays. Pour lui, garder les réfugiés dans le camp serait synonyme de confirmer à la communauté internationale que l’insécurité subsiste au Burundi.
Les processus de rapatriement, selon ces accords, concernent aussi bien les demandeurs d’asile que les détenteurs du statut des réfugiés et que le processus devrait avoir pris fin au 31 décembre 2019.
Ces accords mentionnent également le projet de démolition des maisons qui appartenaient aux réfugiés au fur et à mesure de leur rapatriement pour éviter qu’elles soient occupées par d’autres réfugiés.
Dans ces accords, le gouvernement burundais se dit logistiquement prêt à accueillir ces burundais. De son côté, la Tanzanie s’engage à fournir des bus, des camions et des véhicules d’escorte si le HCR venait à se désengager du processus de rapatriement.
Enfin, le pays de Magufuli se dit disposé à y mettre tous les moyens financiers nécessaires pour la réussite de cette opération de rapatriement. Le comité chargé de la mise en application de ces accords est composé de sept personnes dont deux représentants du gouvernement burundais à savoir Nestor Bimenyimana, Chef du département du ministère du l’intérieur chargé du rapatriement des réfugiés et son adjoint Chantal Hatungimana et cinq représentants du gouvernement tanzanien. Le HCR n’a aucun représentant dans ce comité.