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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le gouvernement semble faire la sourde oreille aux revendications des employés des sociétés de gardiennage

Depuis plus de quatre mois, les employés des sociétés de gardiennage ont attendu en vain que les problèmes qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur métier soient résolus par leur ministère de tutelle qui avait promis de suivre de près leur situation. Ces employés demandent aux institutions du pays y compris le numéro un burundais d’aider dans la recherche d’une solution à leurs problèmes, d’autant plus que la présidence en a eu connaissance, il y a de cela plus d’une année.

Les institutions auprès desquelles ces agents de gardiennage se sont adressés sont entre autres le bureau de la présidence, le ministère de la fonction publique ainsi que le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique. Ces travailleurs réunis au sein de la fédération burundaise des syndicats des travailleurs du secteur de gardiennage ‘‘ FEBUSYTRASEG ’’ disent qu’en grande partie, leurs réclamations s’articulent autour de la violation de la loi en ce qui est du traitement leur réservé, un traitement qu’ils trouvent injuste.

Nos sources indiquent pourtant que, lors de l’audience que le numéro un burundais avait accordé à leurs représentants l’an dernier à la veille de la célébration de la fête du travail et des travailleurs, cette question avait été évoquée et le président leur avait promis de leur donner un coup de main afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits. Une promesse qui avait suscité un peu d’espoir au sein de ces vigiles, surtout que même l’ultimatum donné à leurs employeurs au mois d’avril par leur ministère de tutelle qui a la sécurité dans ses attributions pour trouver une solution à ce problème n’a pas été respecté.

Près de 5 mois après, rien n’a toujours été fait. Ces travailleurs disent que même le peu d’espoir qui leur resté a été anéanti par l’inertie du ministère de la fonction publique qui avait pourtant promis de prendre en main cette question, juste après cet entretien avec le chef de l’Etat.

 

Les problèmes majeurs dont ils font face dans leur métier

La première violation de leurs droits  dénoncée,  par les agents réunis  au sein de la fédération burundaise des syndicats des travailleurs des sociétés de gardiennage FEBUSYTRASEG, est le non octroi d’un contrat de travail. « Dans pas mal de sociétés de gardiennages, nous travaillons sans aucun contrat de travail. La plupart de nos employeurs nous lisent les contrats dès notre entrée à l’entreprise et nous promettent que dans peu de jours on pourra les signer en bonne et due forme, une promesse qu’ils ne tiennent jamais », révèle un des employés. Ils fonts savoir que certains employeurs refusent de leur délivrer les attestations de services et celles de services rendus, ou encore les bulletins de paye. Ce qui affecte surtout ceux qui partent à la retraite qui ont du mal à toucher leurs dus à l’INSS vu que leurs noms n’y figurent pas.

L’autre problème qu’ils évoquent est les maigres salaires souvent impayés que ces employés des sociétés de gardiennage perçoivent. « Lles salaires sont estimés entre 50 et 70 milles francs BIF. Certaines sociétés donnent des annales de 2.000 francs chaque année. Ces salaires sont si minimes de telle façon qu’il est difficile de mener une vie avec un tel revenu. Il existe aussi des sociétés qui ne payent pas régulièrement les salaires des employés pendant 2 ou 3 mois », se plaignent-ils.

La non-protection sociale est une autre grande difficulté pour ces agents. Ils déplorent que malgré les cotisations des affiliés de l’INSS ainsi que les frais de soins de santé sont retirés à la source sur leurs salaires, à chaque fin du mois, certains employés se rendent compte qu’ils ne sont pas enregistrés au sein de l’INSS ou ont des arriérés impayés. Une situation qui les frustre davantage étant donné qu’en cas de maladie ils éprouvent des difficultés à se faire soigner.

Egalement, le non-respect des heures de travail et le non-octroi des congés et récupérations hebdomadaire reconnus légalement par le code du travail, sans oublier la liberté syndicale et le manque de matériel et outils de travail, sont d’autres problèmes qui aggravent la violation de leurs droits. Ainsi, ces agents de sociétés de gardiennage demandent aux institutions du pays auprès desquelles ils ont adressé leurs doléances de les rétablir dans leurs droits et de les aider à trouver des solutions durables à tous ces problèmes.

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