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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

De l’insécurité et crainte de maladies au camp de Lusenda.

Quatre parmi les présumés auteurs d’attaques perpétrées ces derniers jours à l’endroit des réfugiés burundais du camp de Lusenda en RDC ont été capturés cette nuit par des réfugiés qui faisaient les rondes nocturnes. Il s’agit des jeunes de la communauté des Babembe qui agissent en complicité avec les policiers qui assurent la sécurité de ce camp. Entre temps, ces réfugiés craignent d’attraper des maladies surtout celles liées au manque d’hygiène vu les conditions dans lesquelles ils vivent aujourd’hui.

Ces réfugiés burundais du camp de Lusenda en RDC décrivent leurs conditions auxquelles ils sont confrontés pendant les trois jours qu’ils viennent de passer devant les bureaux de la Commission Nationale en charge des Réfugiés, CNR. « La nuit, on ne dort pas. On est exposé au froid et aux moustiques. Pendant la journée, nous sommes exposés au soleil accablant. En cas de pluie, ça sera une catastrophe. Ici, nous sommes vraiment  dans les conditions déplorables ». 

Ayant fui les attaques d’hommes armés, ces réfugiés déplorent le manque d’assistance de la part du gouvernement congolais et des bienfaiteurs. « On a rien à manger. Nous allons mourir de faim. On nous empêche d’aller dans nos champs. On n’a même pas de l’eau à boire ou se laver les mains. Nous sommes entassés les uns contre les autres. Le respect des mesures  barrières contre la covid-19 n’est plus une priorité. Seul le Dieu tout puissant va nous protéger contre cette pandémie », se plaint un des réfugiés.

Mis à part la faim et le risque d’attraper le coronavirus, ces réfugiés courent le risque d’attraper d’autres maladies des mains salles suite au manque d’eau et de latrines. « Il n’y a pas ici de latrines. Les gens sont exposés au choléra et à la dysenterie. Nous demandons au gouvernement congolais de tout faire dans l’immédiat pour nous délocaliser vers une autre localité plus au moins sécurisée. Au cas contraire, qu’il avoue auprès des Nations Unies qu’il n’est plus à mesure d’assurer notre sécurité afin que cette organisation trouve un autre pays capable de nous protéger», lance un autre réfugié.

Entre temps quatre parmi les présumés auteurs d’attaques perpétrées ces derniers jours à l’endroit de ces réfugiés ont été capturés cette nuit par des réfugiés qui faisaient les rondes nocturnes. Il s’agit des jeunes de la communauté des Babembe qui agissent en complicité avec les policiers qui assurent la sécurité de ce camp, témoigne un de ces réfugiés.  « Certains policiers qui assurent la sécurité du camp y compris le commissaire sont impliqués dans ces actes criminels. On cite également le chef de groupement. Ce dernier serait le principal responsable pour avoir planifié ces actes. Nous avons appris qu’ils ont procédé ce dimanche au partage des vaches qu’ils ont volé au cours des deux dernières attaques. Ils étaient à 3 km du camp. Ils disaient entre eux, telles vaches sont pour tel chef et telles autres sont pour tel responsable. Qui sont donc ces commanditaires ? Ce sont les responsables policiers qui assurent la sécurité du camp de Lusenda».

Dans un message adressé cette nuit aux réfugiés du camp de Lusenda, les responsables de ce camp ont recommandé aux réfugiés d’arrêter les rondes nocturnes car la sécurité de ce camp sera désormais assurée par les combattants Maï Maï. Ces derniers tranquillisent les réfugiés arguant qu’ils veulent aussi traquer les bourreaux qui ternissent leur image. Les réfugiés se demandent comment ils vont être protégés par une milice. La rédaction de la RPA  n’a pas pu joindre le responsable du camp de Lusenda pour de plus amples éclaircissements.

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